Val de Virvée

mercredi 28 octobre 2020

Val-de-Virvée est une commune nouvelle depuis le 1er janvier 2016, issue du regroupement des trois communes : Aubie-et-Espessas, Saint-Antoine et Salignac.
L’origine se perd dans la nuit des temps. Les premières traces d’habitants dans la région remontent à l’époque magdalénienne (Paléolithique supérieur de 35 000 à 10 000 ans avant Jésus-Christ). Vers 300 avant J.C., des populations celtes (cubes - d’où viendra le nom de Cubzac) viendront s’installer. Puis les Romains conquirent la région vers la fin du 1er siècle avant J.C.. Elle se caractérise par une importante activité viticole.
Aubie et Espessas : c’est à l’époque des Romains que vraisemblablement est né le village d’Alba du latin « blanche », son nom serait dû à l’exploitation des carrières de calcaire. Espessas tirerait son nom de Spezans, sans que l’on ait trouvé une signification particulière à ce nom. Des documents du XIIe siècle rapportent que Aubie et Espessas étaient deux paroisses bien distinctes. A la révolution, deux communes sont créées, en 1813, réunion les deux communes. Les vocations principales de la commune étaient l’agriculture, la viticulture et l’exploitation des carrières, puis utilisation de celles-ci en champignonnières, et ce jusque dans les années 1980.
Saint Antoine : le village s’est d’abord appelé Artiguelongue. Vers le XIIIe siècle, une commanderie des Antonins est établie dans le village. Artiguelongue devient Saint-Antoine d’Artiguelongue. A la Révolution, le village devient Dartiguelongue. Saint-Antoine était connu pour sa fête des cochons en 17 janvier. Cette tradition remonte au XIVe siècle. Saint-Antoine, avec son église fortifiée, son lavoir, sa place fleurie et ses charmantes rues est un village attachant qui mérite d’être protégé et valorisé.
Salignac : le nom viendrait du latin Salinacus, nom d’une villa romaine. Sous l’Ancien Régime, Salignac dépendait du Fronsadais dont le duc de Richelieu était le haut dignitaire. Ses armoiries se trouvent d’ailleurs sur l’écusson communal. Le renard, qui orne le blason, rappelle les traditions des battues qui étaient célèbres. Le chemin des Renardières en témoigne aujourd’hui. De même, le cheval, noble animal qui partageait le labeur des hommes. Enfin, le raisin symbolise la vocation rurale et viticole de Salignac. A la Révolution, la commune comptait 1019 habitants, pour diminuer jusqu’à 650 habitants en 1965. La population est aujourd’hui de 1615 habitants, presque 1000 de plus en 50 ans.
(D’après Christophe Bernard)
Val de Virvée
Aubie-Espessas
Salignac



Randonnée du 18 07 2018

Aubie - Espessas - Salignac



Départ à 9h de la place centrale de Salignac, ancienne commune qui comptait 1700 habitants.
Val de Virvée est, depuis 2016, une commune nouvelle issue du regroupement des trois communes de Aubie-et-Espessas, Saint-Antoine et Salignac. La commune compte 3 400 habitants appelés les Albins.
À la Révolution, la paroisse St-Martin d’Aubie devint la commune d’Aubie et son annexe, Saint-Pierre d’Espessas, devint la commune d’Espessas. En 1813, la commune d’Espessas est rattachée à celle d’Aubie qui devient Aubie-et-Espessas.
St Antoine occupait 18 ha pour 400 habitants. Construite au XIIIème siècle et fortifiée au XVIIème siècle, l’église est dotée de deux nefs et d’un clocher pentagonal en forme de donjon appuyé sur la façade ouest où se trouvent des échauguettes. Les fidèles venaient en pèlerinage à Saint-Antoine le 17 janvier pour demander une guérison miraculeuse du mal des Ardents.



Tiens ! Encore un bicou... [1]

La poste à Salignac

Il y avait une poste à Salignac, située sur la grand’rue (D10) au début du XXe siècle, elle migra rue de l’église avant de disparaître.
Sous l’occupation, le maire de Aubie et Espessas fit construire une piscine découverte, afin d’empêcher les hommes valides de la commune d’être envoyés au Service du Travail Obligatoire (STO). La piscine, ainsi achevée en 1943, est devenue après la piscine de la rue Judaïque à Bordeaux une des plus vieilles piscines de Gironde



Le lavoir d’Espessas est situé à l’entrée du village. Il est couvert et il est typique de la Haute Gironde et du pays gabay, avec la fontaine également couverte d’une voûte en berceau. Il a été restauré récemment.
L’église Saint-Pierre-ès-Liens d’Espessas est une église romane datant du XIIe siècle et fortifiée postérieurement, avec notamment une surélévation du chœur. « Elle a échappé aux architectes restaurateurs [2] du XIXe siècle et conserve donc encore une très forte identité romane », indique Bernard Larrieu spécialiste de Léo Drouyn.
L’église Saint-Martin d’Aubie a été édifiée en 1272, par les Templiers. Comme sa voisine du prieuré d’Espessas, elle accueillit de nombreux pèlerins qui se rendaient à Saint-Jacques-de-Compostelle. C’est une église romane qui a été retouchée et restaurée en 1878.



Le lavoir d’Espessas

À Espessas

À Aubie

Retour à Salignac

L’église paroissiale Saint-Pierre de Salignac est de style roman. Sa construction débuta au 12e siècle, puis elle fut modifiée aux 15e, 16e et 19e siècle. Cette église s’élève sur la base d’une chapelle du Moyen-Âge dont il reste une voûte datée de 884. On suréleva et on fortifia le chœur et aussi les clochers qui se trouvent sur les bras du transept : celui du nord ayant été de plus surmonté d’une flèche gothique. [3]
A l’intérieur, une toile représentant "Saint Nicolas et les trois petits enfants" peinte au XVIIIème siècle, le retable et le maître-autel du XVIIIème siècle sont classés. Elle dépendait, jusqu’à la Révolution Française, du Fronsadais dont le Duc de Richelieu était le haut dignitaire. La commune reste à vocation agricole et viticole.





Randonnée du 24 11 2021

Aubie - Espessas - Salignac




[1Contrairement aux dires de certaines, bicou n’a rien à voir avec une chèvre, mais dériverait peut-être du mot bec (en latin). Quant à certaines de ses significations (notamment en provençal) la morale nous interdit d’en dire plus !!!

[2Et à leur donneur d’ordres... le cardinal Donnet

[3Elle est la seule des 4 églises de la nouvelle commune, bien qu’ayant conservé son clocher roman, a n’avoir pu échapper aux œuvres de Ferdinand François Auguste Donnet, cardinal de son état !